Synode : lettre de Mgr Joseph Strickland à ses fidèles

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22 août 2023

Mes chers fils et filles en Christ :

Que l’amour et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours sur vous !

En cette période de grande agitation dans l’Église et dans le monde, je me dois de vous parler d’un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et pour vous assurer de la joie et de l’espérance que nous avons toujours en notre Seigneur Jésus-Christ. Le faux et mauvais message qui a envahi l’Église, l’Épouse du Christ, est que Jésus n’est qu’un parmi d’autres, et qu’il n’est pas nécessaire que son message soit partagé avec toute l’humanité. Cette idée doit être rejetée et réfutée à chaque fois. Nous devons partager la joyeuse bonne nouvelle que Jésus est notre seul Seigneur, et qu’Il désire que toute l’humanité puisse embrasser la vie éternelle en Lui.

Une fois que nous aurons compris que Jésus-Christ, le Fils divin de Dieu, est la plénitude de la révélation et l’accomplissement du plan de salut du du Père pour toute l’humanité pour toujours, et que nous l’embrassons de tout notre coeur, alors nous pouvons alors aborder les autres erreurs qui affligent notre Église et notre monde et qui ont été provoquées par un éloignement de la Vérité.

Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit : « Je m’étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par {la} grâce {du Christ} pour un autre évangile {non pas qu’il y en ait un autre}. Mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile du Christ. Même si nous, ou un ange du ciel vous annonçait {un autre Évangile} que celui que nous vous avons prêché, que celui-là soit anathème ! Nous l’avons dit et je le répète : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Gal 1:6-9)

En tant que père spirituel, je pense qu’il est important de réitérer les vérités fondamentales suivantes, qui ont toujours été comprises par l’Église depuis le début des temps, et de souligner que l’Église n’existe pas pour redéfinir les principes de la foi, mais pour sauvegarder le dépôt de la foi tel qu’il nous a été transmis par Notre Seigneur lui-même à travers les apôtres, les saints et les martyrs. Encore une fois, si l’on se réfère à l’avertissement de St. Paul aux Galates, toute tentative de pervertir le véritable message de l’Évangile doit être catégoriquement rejetée comme préjudiciable à l’Épouse du Christ et à ses membres.

  1. Le Christ a établi une seule Église – l’Église catholique – et, par conséquent, seule l’Église catholique fournit la plénitude de la vérité du Christ et le chemin authentique vers son salut pour chacun d’entre nous.
  2. L’Eucharistie et tous les sacrements sont divinement institués, et non développés par l’homme. L’Eucharistie est vraiment le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité du Christ, et Le recevoir dans la communion sans en être digne (c’est-à-dire dans un état de péché grave et impénitent) est un sacrilège dévastateur pour l’individu et pour l’Église. (1 Cor 11:27-29)
  3. Le sacrement du mariage est institué par Dieu. Par la loi naturelle, Dieu a établi le mariage entre un homme et une femme, fidèles l’un à l’autre pour la vie et ouverts aux enfants. L’humanité n’a ni le droit ni la capacité réelle de redéfinir le mariage.
  4. Chaque personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, qu’elle soit homme ou femme, et tous doivent être aidés à découvrir leur véritable identité en tant qu’enfants de Dieu, et non pas soutenus dans une tentative désordonnée de rejeter leur indéniable identité biologique et donnée par Dieu.
  5. L’activité sexuelle en dehors du mariage est toujours un péché grave et ne peut être tolérée, bénie ou jugée admissible par quelque autorité que ce soit au sein de l’Église. ou jugée admissible par quelque autorité que ce soit au sein de l’Église.
  6. La croyance selon laquelle tous les hommes et toutes les femmes seront sauvés, quelle que soit la manière dont ils mènent leur vie (un concept communément appelé universalisme) est fausse et dangereuse, car elle contredit ce que Jésus nous dit à plusieurs reprises dans l’Évangile. Jésus dit que nous devons « renoncer à nous-mêmes, nous charger de notre croix et le suivre ». (Mathieu 16:24) Il nous a donné le chemin, par sa grâce, de la victoire sur le péché et la mort par le repentir et la confession sacramentelle. Il est essentiel que nous embrassions la joie et l’espérance, ainsi que la liberté, qui découlent du repentir et de la confession humble de nos péchés. Grâce au repentir et à la confession sacramentelle, chaque bataille avec la tentation et le péché peut être une petite victoire qui nous conduit à embrasser la grande victoire que le Christ a remportée pour nous.
  7. Pour suivre Jésus-Christ, nous devons volontairement choisir de prendre notre croix au lieu d’éviter la croix et la souffrance que Notre Seigneur nous offre individuellement dans notre vie quotidienne. Nous ne pouvons pas éviter la croix et la souffrance que Notre Seigneur offre à chacun d’entre nous individuellement dans notre vie quotidienne. Le mystère de la souffrance rédemptrice – c’est-à-dire la souffrance que Notre Seigneur nous permet d’expérimenter et d’accepter dans ce monde et de la Lui rendre en union avec sa souffrance – nous ébranle, nous purifie et nous fait entrer plus profondément dans la joie d’une vie vécue en Christ. Cela ne veut pas dire que nous devons apprécier ou rechercher la souffrance, mais si nous sommes unis au Christ, en faisant l’expérience de nos souffrances quotidiennes, nous pouvons trouver l’espoir et la joie qui existent au milieu de la souffrance et persévérer jusqu’à la fin dans toutes nos souffrances. (cf. 2 Tim 4, 6-8)


    Dans les semaines et les mois à venir, nombre de ces vérités seront examinées dans le cadre du Synode sur la synodalité. Nous devons nous en tenir à ces vérités et nous méfier de toute tentative de présenter une alternative à l’Évangile de Jésus-Christ, ou de promouvoir une foi qui parle de dialogue et de fraternité, tout en tout en essayant de supprimer la paternité de Dieu. Lorsque nous cherchons à innover sur ce que Dieu, dans sa grande nous a donné, nous nous trouvons sur un terrain périlleux. Le refuge le plus sûr que nous puissions trouver est de de rester fermement attachés aux enseignements pérennes de la foi.

    Malheureusement, il se peut que certains qualifient de schismatiques ceux qui ne sont pas d’accord avec les changements proposés. Soyez assurés, cependant, que personne qui reste fermement sur le fil à plomb de notre foi catholique n’est un schismatique. Nous devons rester résolument et véritablement catholiques, indépendamment de ce qu’on nous propose. Nous devons également être conscients que ce n’est pas quitter l’Église que de s’opposer fermement à ces changements proposés. Comme l’a dit saint Pierre, « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6:68) Par conséquent, le fait de rester ferme ne signifie pas que nous cherchons à quitter l’Église. Au contraire, ceux qui proposent des changements à ce qui ne peut être changé cherchent à réquisitionner l’Église du Christ, et ce sont eux les vrais schismatiques.

    Je vous exhorte, mes fils et mes filles dans le Christ, à vous assurer que vous vous tenez fermement sur la foi catholique de toujours. Nous avons tous été créés pour chercher le Chemin, la Vérité et la Vie, et en cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est éclairé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c’est bien le Sien. Soyez assurés qu’Il n’abandonnera pas son Épouse.

    Je reste votre humble père et serviteur,

    Mgr Joseph E. Strickland Évêque de Tyler