20 Nov 2023 | Actualités
Hier on célébrait la journée mondiale des pauvres. Pour l’occasion, le pape avait invité 1200 personnes « pauvres » (au sens bergoglien du mot) à partager un repas avec lui au Vatican. Belle initiative, certes, mais comme souvent avec François, le problème n’était pas loin: le banquet des pauvres s’est transformé, par la magie des comptes-rendus des grandes agences de presse dûment convoquées en une promotion de la « communauté LGBTQ ». Le récit de Giuseppe Nardi
« Buon pranzo » – Le pape François mange avec les pauvres et fait de la publicité pour les transsexuels
L’AGENDA HOMO DE ROME
Giuseppe Nardi
https://katholisches.info/2023/11/
20 novembre 2023
(Rome) Le pape François a instauré la Journée mondiale des pauvres il y a sept ans. A cette occasion, il a invité hier, dimanche 19 novembre, des pauvres à déjeuner dans la grande salle d’audience du Vatican. Ces deux initiatives seraint magnifiques si François n’avait pas créé un problème.
Auparavant, le pape avait participé à une messe dans la basilique Saint-Pierre. Participé ? Il avait « présidé » la messe, mais pas célébré. Cette nouvelle formule vaticane a introduit un « président » de la messe – comme s’il en fallait un – qui la préside sans la célébrer. On suggère ainsi l’apparence d’une participation qui n’existe pas. La part que François a prise à la célébration n’appartient en fait pas du tout à la messe, car c’est en tant qu’expression de ses priorités qu’il a prononcé l’homélie.
Après l’Angélus sur la place Saint-Pierre, François s’est rendu auprès de 1200 pauvres dans la salle Paul VI, ce dont les grandes agences de presse, qui font la pluie et le beau temps dans le secteur de l’information, ont rendu compte en détail. Deux des Big Three étaient présentes sur place: Reuters et Associated Press. Ce qui les intéressait n’était toutefois pas les pauvres, mais le fait que parmi les 1200 personnes invitées se trouvaient plusieurs transsexuels. La Journée mondiale des pauvres est ainsi devenue une nouvelle pièce du puzzle de l’agenda homo du pape.
Les transsexuels, tous des hommes qui prétendent être des femmes, avaient été amenés au Vatican par Don Andrea Conocchia. Don Conocchia, prêtre du diocèse suburbicaire d’Albano, est curé de la paroisse Beata Vergine Immacolata à Torvajanica, aux portes de Rome. Il est également assistant spirituel de l’Action catholique et membre du conseil diocésain des prêtres. Pour rappel, l’évêque d’Albano était jusqu’en 2020 Mgr Marcello Semeraro, que François avait nommé en 2013 secrétaire du Conseil des cardinaux qu’il venait de créer. En 2020, il a nommé Semeraro préfet de la Congrégation romaine pour les causes des saints (aujourd’hui dicastère) et l’a créé cardinal la même année.
Don Conocchia s’est fait connaître pendant la « pandémie » de Covid, quand il a écrit au pape pour demander de l’aide pour les transsexuels afin qu’ils puissent eux aussi être « vaccinés ». C’est ainsi que cette histoire est devenue une publicité pour la vaccination, reprise par les médias.
Le pape François a entendu la demande et a également répondu à don Conocchia par une lettre :
« Dans l’Eglise, les gens doivent rencontrer le vrai message de Jésus et non les rigidités que nous, les hommes, inventons ».
Le pape a transmis cette demande à son proche confident, le cardinal Konrad Krajewski, l’aumônier pontifical, qui a fait en sorte – toujours selon les médias – que les transsexuels soient invités au Vatican au printemps 2021 pour y subir une thérapie génique par ARNm. Ils ont été amenés en bus au Vatican et « vaccinés » avant la masse des Italiens. François a montré qui il privilégiait.
Don Conocchia a qualifié le geste d’alors de « caresse papale pour les transsexuels ».
AP s’est enthousiasmé pour l’action d’hier. Sa correspondante à Rome, Nicole Winfield, titrait: « Les femmes trans louent le message d’inclusion du pape François ». (cf. apnews.com/article/vatican-transgender-lgbtq, ndt), faisant l’éloge de la « relation remarquable » de Torvajanica avec le pontife, qui se serait établie « pendant la période la plus sombre de la pandémie ».
Les agences de presse ont fait en quelque sorte leur « travail ». Elles ont été informées à l’avance de la présence des transsexuels. C’est le pape François qui a invité les transsexuels à son déjeuner pour les pauvres, les associant ainsi à ce groupe (par pauvres, François entend les « marginaux »). Pas un mot sur le libre choix et l’acte de volonté de la transsexualité. C’est également le pape François qui veille à ce que des « places VIP » (AP) soient réservées depuis des mois aux groupes de transsexuels (jusqu’à présent exclusivement des « femmes trans », ce qui en dit long sur le phénomène) chaque mercredi lors de l’audience générale.
La plupart des « femmes trans » qui échouent à Rome sont originaires d’Amérique latine. Ce sont des hommes qui se sont fait transformer pour le trottoir homosexuel au moyen de bombes hormonales et d’interventions chirurgicales. La plupart d’entre eux travaillent comme prostitués à Rome et dans les environs. (…)
Hier, pour le déjeuner, on a mangé en entrée des cannellonis à la ricotta et aux épinards, puis en plat principal des polpette à la sauce tomate-basilic avec une purée de chou-fleur, et enfin du tiramisù avec des petits fours en dessert.
Les « femmes trans » se sont montrées satisfaites. Avant, l’Eglise leur était fermée, mais depuis que François gouverne, les portes de l’Eglise leur sont ouvertes.
Avec l’initiative d’hier, François a attiré l’attention sur sa récente décision d’autoriser les homosexuels et les transsexuels à être parrains de baptême, de confirmation et témoins de mariage. En même temps, tout porte à croire qu’il veut également permettre la bénédiction des couples homos à l’église. Winfield écrit déjà que la levée des interdictions correspondantes, réaffirmée pour la dernière fois par la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2021, est un fait acquis.
Il avait déjà accordé l’accès à la communion aux homosexuels et aux transsexuels par une note de bas de page dans la très controversée exhortation post-synodale Amoris laetitia. Le changement de paradigme d’un péché véniel à un statut privilégié est le fil rouge de tout le pontificat de François.
L’enseignement de l’Eglise selon lequel l’homosexualité et la transsexualité (en tant que sous-forme de l’homosexualité) sont contre nature n’existe pas chez François, au contraire. Il a déclaré, non pas publiquement, mais en se faisant l’écho de celui à qui il s’adressait : « Dieu t’a rendu gay« . Une disculpation générale qui retire toute responsabilité personnelle et nie le libre arbitre. On touche là sans doute au domaine du blasphème.